La Métropole de Rouen Normandie, avec le soutien financier de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), entreprend une transformation écologique majeure de son réseau de transport en commun, visant à intégrer de plus en plus de véhicules à faibles émissions. Coup de projecteur dans notre nouvelle revue de presse.

Bus de transports électriques

Vers un réseau de transport exemplaire

La Métropole de Rouen s’illustre par son engagement en faveur de la décarbonation via le déblocage d’un prêt substantiel de 50 millions d’euros qui a permis le lancement de projets ambitieux pour une mobilité durable dans la région.. Avec l’acquisition de 114 bus électriques et 14 bus à hydrogène, ainsi que la modernisation par rétrofit électrique de 29 bus et 20 autocars utilisés pour le transport scolaire, Rouen enclenche une véritable révolution dans son offre de mobilité publique. Ces efforts sont complétés par la rénovation des systèmes d’assistance à l’exploitation et d’information des voyageur(euse)s, ainsi que par la mise à jour du système de billettique.

À ce jour, le réseau compte 14 bus à hydrogène et 77 bus électriques, avec pour objectif d’atteindre 237 véhicules à très faibles émissions d’ici 2026, ce qui représenterait plus de 50% de la flotte totale. Le maire de Rouen et Président de Rouen Métropole Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, souligne l’importance du soutien de la BEI dans la réalisation de ces projets transformateurs.

Une station d’hydrogène pour l’autonomie énergétique

Un pas significatif vers l’autonomie énergétique a été franchi avec l’annonce de la construction d’une station de production d’hydrogène par électrolyse, prévue pour le second semestre 2024. Cette installation permettra de produire localement plus de 700 kg d’hydrogène par jour, garantissant ainsi près de 10,000 km d’autonomie journalière aux bus de la métropole. Ce projet, nommé « Rouen Vallée Hydrogène », a été choisi parmi 17 dossiers dans le cadre d’un appel à projets de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) dédié aux écosystèmes territoriaux hydrogène.

Cette initiative s’inscrit dans une vision globale qui inclut non seulement la transition énergétique des moyens de transport mais aussi la mise en conformité des infrastructures nécessaires, comme le site des Deux Rivières. Les aménagements réalisés assurent la sécurité des opérations et la formation des conducteur(trice)s aux spécificités des véhicules hydrogène.

Le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle, confirme l’engagement de l’institution à soutenir les collectivités dans leur transition écologique, affirmant que ces investissements auront un impact direct et concret sur le quotidien des habitant(e)s et usager(ère)s de la métropole. Cette démarche de Rouen pourrait bien servir de modèle pour d’autres villes européennes dans la lutte contre le changement climatique.

 

Julia Rodriguez