L’enquête « Le Maire employeur, protecteur de ses agents » de mai 2025* met en lumière l’engagement des collectivités territoriales en faveur du bien-être de leurs agents, et leur engagement à maintenir des services publics de qualité dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint. Focus sur les grandes tendances de cette 2e édition, sur les évolutions par rapport à la 1ere édition de cette enquête, notamment concernant la protection sociale complémentaire (PSC).

Une montée en puissance du bien-être au travail

La 1ere édition 2024 de l’enquête Union Mutame-Courrier des maires révélait que la qualité de vie au travail (QVT) et la santé des agents étaient les préoccupations les plus importantes pour une majorité de collectivités.

Cette année, si les résultats traduisent une perception globalement stable du bien-être des agents et de la QVT, il faut souligner l’importance des politiques RH tournées vers la QVT.
Le suivi des actions de prévention en matière de sécurité reste l’une des démarches les plus fréquemment engagées par les collectivités interrogées.

L’enquête met en lumière encore des attentes sur le renforcement de la participation financière des employeurs publics (56 % en santé et 40 % en prévoyance) et sur la mise en place de garanties de maintien de rémunération en cas de coup dur, pour sécuriser le bien-être des agents ce qui était déjà le cas l’an passé pour 64 % des répondants.

Les collectivités ont par ailleurs davantage investi dans l’information sur les évolutions réglementaires liées aux RH et à la gestion des absences (+19 points par rapport à 2024). Elles se déclarent aussi mieux informées sur les sujets liés à la santé et à la sécurité au travail, tant pour leurs agents (+11 points par rapport à 2024) que pour elles-mêmes (+6 points).
Le rôle clé des centres de gestion apparaît clairement : ils sont en effet identifiés comme étant la principale source d’information en matière de PSC pour les deux tiers des collectivités, et en particulier en ce qui concerne la complémentaire santé (70 %).
Pour près d’une collectivité sur deux, et pour 54 % des DGARH et des DRH, l’information ou l’accompagnement en matière de PSC s’est faite au cours de l’année écoulée via les réunions organisées par les mutuelles, considérées comme des relais d’information.

Toutefois, 20 % des collectivités interrogées disent n’avoir reçu aucun accompagnement sur ce sujet pourtant primordial pour améliorer le bien-être des agents et leur offrir une meilleure couverture. Et elles sont 53 % à vouloir un dispositif d’accompagnement « clé en main », surtout les petites et moyennes communes.

Protection sociale complémentaire : les collectivités s’organisent progressivement

Plusieurs enseignements majeurs ressortent de cette enquête :

  • Premier enseignement : l’attachement au libre choix des agents pour la complémentaire santé.
    En effet, même si la part des collectivités ayant mis en place une convention de participation pour un contrat collectif en matière de complémentaire santé a progressé cette année (+ 4 points par rapport à 2024), celles-ci maintiennent leur préférence pour le libre choix des agents (43 %). La labellisation reste en effet toujours d’actualité et demeure un dispositif efficace et viable pour les collectivités désireuses d’une solution simple permettant à leurs agents de choisir la couverture la plus adaptée à leur situation parmi un ensemble d’offres. La labellisation, pour notre Union, est indéniablement un atout : c’est la solution la plus avantageuse pour les collectivités et pour les agents, qui favorise la liberté de choix et la qualité de leur couverture.
  • Deuxième enseignement : des collectivités qui s’engagent dans un contrat collectif pour la prévoyance.
    Ces dernières privilégient davantage, cette année, la mise en place de la convention de participation d’un contrat collectif (64 %, soit + 20 points). Toutefois, les collectivités de moins de 5 000 habitants préfèrent encore, pour près de 30 %, laisser le choix aux agents (contrat individuel avec une participation).
    A noter : la majorité des collectivités interrogées ont opté pour l’instant pour une adhésion facultative à un contrat collectif, tant en santé qu’en prévoyance.
  • Troisième enseignement : de la difficulté de passer des intentions aux actes. 78 % jugent la réforme PSC prioritaire pour le bien-être des agents, pourtant moins de la moitié envisagent de généraliser la PSC à terme, et seulement 33 % travaillent sur la PSC comme levier de bien-être ! Et de rappeler que la PSC est non seulement un levier de bien-être, mais aussi un levier d’équité et de justice sociale.
    En santé, encore 24 % des collectivités (même pourcentage que l’an passé) disent n’avoir mis en place aucun dispositif en santé. En prévoyance, elles ne sont que 4 %, contre 17 % en 2024, à n’avoir encore pas mis en place de dispositif. Une donnée rassurante mais qui est à mettre en rapport avec l’obligation, depuis le 1er janvier 2025, pour les employeurs territoriaux de participer à la prévoyance de leurs agents à hauteur de 7 euros minimum par mois.
  • Quatrième enseignement : encore trop d’agents insuffisamment informés. Si les élu(e)s et les encadrants se disent mieux informés, les agents le sont, eux, beaucoup moins. 62 % seulement estiment que les agents sont bien informés. L’enquête révèle que la formation et les réunions d’information restent trop peu déployées, mettant l’accent sur l’enjeu de la diffusion en interne de l’information, encore trop souvent négligée. Dans cette démarche, les centres de gestion et les mutuelles sont amenées à jouer un rôle stratégique. Renforcer la communication et la sensibilisation représente d’ailleurs l’un des objectifs important de notre Union !
    Pour vous faire accompagner, n’hésitez pas à vous tourner vers Mutame Union et nos trois mutuelles Mutame & Plus, Mutame Marseille Métropole et Mutame Savoie Mont Blanc, toujours mobilisées auprès de leurs adhérent(e)s

Focus : Les recommandations de l’Union mutame

Agir pour mieux protéger les agents en santé comme en prévoyance est une urgence :

  • L’absentéisme pour raison de santé continue d’augmenter, lié entre autres à la pénibilité de certains métiers dans la FPT mais aussi à sa composition démographique avec une proportion plus élevée de femmes et d’agents de 50 ans et plus. Et avec l’allongement du temps de travail, les agents s’exposent plus encore à des problématiques physiques et psychique.
  • Des agents en arrêt maladie qui ne sont pas bien couverts ou pas du tout couverts sont en risque de grande précarité. Une situation qui impacte également leur famille.

Proposer une meilleure couverture, c’est donc agir pour la santé et la qualité de vie des agents, mais aussi pour l’attractivité de la FPT, pour l’avenir des services publics et pour le maintien de leur qualité.

Même si les dispositions de l’accord national du 13 juillet 2023 en matière de prévoyance n’ont toujours pas été transposées de manière législative et réglementaire, les collectivités peuvent choisir d’anticiper la mise en œuvre pour offrir une meilleure couverture à leurs agents.

Consulter l’étude éditoriale

Par Estelle Chevassu

* Une enquête réalisée par InfoPro Digital pour l’Union Mutame et le Courrier des Maires, du 08 au 25 avril 2025, auprès de 581 répondants(es) (567 répondants(es) en 2024) : élu(e)s, DRH, DGA/DGS, secrétaires de mairie, collectivités territoriales (majoritairement des communes de moins de 5 000 habitant(e)s et des intercommunalités).

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