Demain, samedi 4 mars, aura lieu la Journée mondiale contre l’obésité qui permet de sensibiliser les mentalités à cette maladie multifactorielle toujours entourée d’idées reçues négatives. On vous en dit plus dans notre nouvel article.

Journée mondiale contre l’obésité : changer de regard

Une enquête menée par l’Inserm et le CHU de Montpellier, et publiée le 20 février dernier, constate qu’un(e) Français(e) sur deux est en situation de surpoids ou d’obésité. Parmi ces personnes, 17% seraient obèses. L’obésité est considérée comme une maladie, par opposition à un simple surpoids, qui peut être causée par plusieurs facteurs : alimentaires, génétiques, environnementaux. Elle présente également de nombreux risques pour la santé comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore certains cancers.

Des variations géographiques importantes

L’étude indique aussi que la concentration de personnes atteintes varient fortement en fonction des régions. Ainsi, les Hauts-de-France, le Grand Est et la Normandie sont les plus touchées en France. Viennent ensuite la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire, la Bretagne et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Les régions PACA, Occitanie, Pays de la Loire et Ile-de-France sont les moins touchées de l’Hexagone. Ces disparités géographiques sont en partie explicables par les réalités socio-économiques. Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm et autrice de l’étude explique que « les gens ne sont pas ‘addicts’ à la mauvaise bouffe, mais ils sont incités à en acheter parce que c’est moins cher », « les aliments de bonne qualité, les aliments que l’on dit sains, sont généralement plus chers ».

Un autre enseignement de cette étude est la progression de l’obésité chez les 18-24 ans. Même si elle n’est pas la classe d’âge la plus concernée par l’obésité (9,2% des 18-24 ans sont touchés contre 19,9% des plus de 65 ans), elle est celle qui a connu la plus forte augmentation depuis une vingtaine d’années.

Des discriminations toujours bien présentes

Enfin, le combat contre l’obésité ne peut pas être mené sans lutter contre les discriminations à destination des personnes obèses et, ce que l’on appelle la grossophobie. Selon l’OMS, 63% des enfants en surpoids risquent d’être victimes de harcèlement. Les professionnel(le)s de santé véhiculent également un nombre important de préjugés inconscients sur le poids selon une étude anglaise ayant analysé les pratiques de 3 554 praticien(ne)s. Pour lutter contre ces préjugés encore très présents, il est important de sensibiliser à la fois l’ensemble des individus de la société, le corps médical et les étudiant(e)s en médecine. Rappelons que la grossophobie impacte l’ensemble de la vie des personnes obèses et peut mener à des épisodes de dépression et à un sentiment d’exclusion sociale.

Cette journée sera également l’occasion de promouvoir des modes de vie plus sains comme : pratiquer une activité physique régulière (30mins de marche quotidienne suffisent), la consommation d’aliments sains, de légumes frais et la diminution de la consommation d’alcool, de produits ultra-transformés et trop sucrés.

Si vous souhaitez participer au challenge organisé par la Ligue contre l’Obésité, rendez-vous sur le site de la Journée mondiale contre l’obésité.