Le président du MEDEF, Patrick Martin, a récemment critiqué les « sureffectifs flagrants » au sein de la fonction publique française, qui emploie actuellement 5,7 millions d’agents. Cette déclaration a suscité une réponse immédiate du gouvernement qui reconnaît la nécessité d’une réforme structurelle. On fait le point dans notre nouvelle revue de presse.

Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, a notamment souligné l’importance de discuter des modalités de cette réforme, en mettant l’accent sur l’efficacité et la performance sans pour autant remettre en cause le statut des fonctionnaires.

Une diversité de métiers et de rémunérations

La fonction publique française se caractérise par une diversité impressionnante avec plus de 1000 métiers répartis en 29 filières professionnelles, organisées en trois catégories hiérarchiques (A, B, et C), correspondant chacune à différents niveaux de qualification. La rémunération des agents varie selon le métier, le niveau de qualification et inclut des éléments communs tels que le traitement indiciaire et diverses primes, mais est structurée de manière unique pour chaque corps ou cadre d’emplois afin de refléter les spécificités de chaque métier.

Vers une politique de rémunération au mérite et des réformes structurelles

Le projet de réforme porté par Stanislas Guerini se focalise sur la mise en place d’une rémunération au mérite, une proposition qui a suscité des réactions mitigées, notamment en raison de l’absence de critères clairs pour mesurer ce mérite. En outre, le ministre propose de lever certains tabous, comme celui du licenciement dans la fonction publique, ce qui a généré des critiques et des inquiétudes parmi les syndicats et les fonctionnaires eux-mêmes. Stanislas Guerini appelle également à une refonte des concours et à une plus grande professionnalisation, en vue de dynamiser le recrutement et de permettre la titularisation des apprenti(e)s, illustrant son engagement à transformer en profondeur le secteur public pour répondre aux défis contemporains.

Julia Rodriguez