Les étudiant(e)s de l’Institut national des études territoriales (Inet) ont récemment réalisé une étude prospective sur l’impact de l’intelligence artificielle (IA) dans la fonction publique territoriale. Quels en sont les enseignements ? Réponse dans cette nouvelle revue de presse.
Une évolution inévitable des métiers publics à l’ère de l’IA
Cette analyse arrive à un moment critique où le Premier ministre, Gabriel Attal, met en avant l’utilisation de l’IA pour renforcer les capacités des services publics et alléger la charge des tâches répétitives pour les agents. Selon cette étude, environ 20 % des postes dans les collectivités locales pourraient être affectés par l’IA, transformant ainsi de manière significative l’organisation du travail et les métiers eux-mêmes.
L’étude révèle que les agents de catégorie A, occupant des postes de haut niveau, seraient les plus impactés par l’IA, avec près de 80 % des postes potentiellement affectés. En comparaison, les catégories B et C verraient environ 25 % de leurs postes touchés. Les métiers les plus susceptibles de voir une intervention de l’IA incluent les agents d’accueil et les assistant(e)s de gestion, soulignant une prédominance dans les filières administratives et culturelles. Ces résultats sont cohérents avec les capacités de l’IA générative, plus adaptée aux tâches administratives et créatives qu’aux tâches manuelles.
Cette cartographie ambitieuse, basée sur la méthodologie de l’Organisation mondiale du travail, évalue l’impact de l’IA sur 180 métiers différents au sein d’une collectivité fictive, mettant en lumière les défis et opportunités à venir pour la gestion des ressources humaines dans les collectivités locales. Ce travail prospectif est très utile et permettra aux collectivités de mieux se préparer à intégrer l’IA de manière stratégique, transformant les défis en opportunités pour un service public plus efficace et innovant.
Julia Rodriguez